
Ghostwriter VS écrivain public VS biographe : qui fait quoi ?
Besoin d’aide pour écrire ? Ghostwriter, écrivain public, biographe : définitions, cas d’usage, tarifs et bonnes pratiques pour un choix éclairé.
PRÊTE-PLUME
Externaliser l’écriture de sa voix, de sa marque ou de son histoire, oui mais auprès de qui ? De rédacteurs, pardi ! En théorie, leurs formations, expériences et services sont distincts. Il faut suivre ! En pratique, il s'agit de produire du contenu « à la place de », d'où d'immanquables confusions. Les profils de freelances pros varient extraordinairement, les domaines de compétences aussi. Mettons ici un peu de clarté dans les besoins et les métiers et les missions afin d’identifier le travail spécifique de chacun. Définitions, conseils et avis.
Le ghostwriter (ou prête-plume)
C’est, littéralement, un écrivain fantôme, un artisan secret, qui rédige au nom de son client. Livre, discours, article, post sur les réseaux sociaux, tribune, newsletter, script, page de site web : son champ d’expertise est large. Par définition, sa rédaction est délivrée en toute confidentialité : le client signe et la plume s'envole. C’est un métier à part entière qui, outre l'habileté stylistique, suppose un sens aigu de la recherche (d'où les profils universitaires ou journalistiques), mais aussi du cadrage marketing. Le ghostwriter travaille l’empreinte, le style, la cohérence. Il s’ajuste à l’entreprise, au dirigeant, à l’expert qui a des idées mais qui manque de temps.
Au quotidien, le ghostwriter structure une pensée, donne du souffle à un projet, élève le niveau de textes, relit avec soin et s'engage dans des contenus inventifs, pensés pour performer. Il lui arrive de donner dans le copywriting SEO, lorsqu'il s'agit d'un article de blog ou d'avoir à tenir un rythme soutenu de production hebdomadaire. En principe, il sait communiquer avec précision, passer du discours de conférence à l'article de blog, d’une page de site à une série de posts LinkedIn, sans perdre la musique et la patte de son client. Sans perdre, non plus, le sens de ses responsabilités. C'est l'un des principaux défis : conserver une unité de style qui fonctionne sous différentes modalités. Au talent d'écriture s'ajoute donc la gestion des attentes d'une personne qui signera et tient à conserver sa crédibilité.
Avantages pour le client : gagner des heures de travail, clarifier son message, maintenir une présence web solide, et transformer des idées éparses en textes publiables. Des bénéfices qui relèvent ainsi à la fois de la visibilité et du confort : la parole progresse, le business aussi.
Pour un tour d’horizon méthodique, voici une page consacrée à l'accompagnement du ghostwriter, ainsi qu'un article dédié aux taux horaires des prête-plumes.


L’écrivain public : un rédacteur tourné vers l’utile
En France, l’écrivain public aide à la rédaction de courriers, de dossiers administratifs en ligne, de lettres de motivation, de discours familiaux, de témoignages, etc. Il travaille une langue française claire, vise la pédagogie et une mise en forme juste. Il n'est pas ici question de lancer la vente d'une solution nouvelle. Son cœur de métier : faciliter le quotidien. Ici, l’enjeu n’est pas d’« émerger » dans la mêlée web, mais de résoudre vite, humainement, ce qui bloque. Le client obtient un texte net, correct, prêt à être envoyé sur une plateforme publique ou déposé au guichet.


Le biographe : un écrivain privé
En France, l’écrivain public aide à la rédaction de courriers, de dossiers administratifs en ligne, de lettres de motivation, de discours familiaux, de témoignages, etc. Il travaille une langue française claire, vise la pédagogie et une mise en forme juste. Il n'est pas ici question de lancer la vente d'une solution nouvelle. Son cœur de métier : faciliter le quotidien. Ici, l’enjeu n’est pas d’« émerger » dans la mêlée web, mais de résoudre vite, humainement, ce qui bloque. Le client obtient un texte net, correct, prêt à être envoyé sur une plateforme publique ou déposé au guichet.


Ce qui les rapproche, ce qui les distingue
Ils écrivent à la place d’autrui : même geste, autre signature.
Ils défendent une écriture ajustée pour l’auteur/client : même exigence, autre voix.
Ils s’appuient sur des techniques communes : recherche, plan, rédaction, réécriture, relecture.
Ils s’inscrivent dans une relation de confiance, avec un contrat clair (droits d’auteur, confidentialité, prix déterminé par avance).
Les points communs
Les principales différences
Pour lever les confusions fréquentes, parcourez les 9 idées reçues sur le métier de prête-plume.
Repères juridiques et éthiques
Un contrat : toujours ! Il cadre la mission, les droits d’auteur, la confidentialité, le périmètre de production, la valorisation (à la page, au temps, au livrable), le montant du règlement.
Mentions : le ghostwriting est, par nature, invisible ; le biographe peut être mentionné ; l’écrivain public signe sa prestation.
Données : on protège ce que l’on sait ; on garde ce que l’on doit ; on oublie le reste.
Pour vous repérer : Prête-plume : droits d’auteur


Choisir en fonction de votre besoin (exemples concrets)
Vous voulez produire du contenu régulier, intelligible et élégant, pour vos vitrines. Vous cherchez des avantages compétitifs, des mots qui portent, un contenu de qualité. C'est un ghostwriter qu'il vous faut. Son offre inclut souvent un plan éditorial et des indicateurs web.
Vous préparez une conférence à enjeu (lancement, levée, message sensible) : déléguez le discours à un ghostwriter spécialisé en communication, storytelling et copywriting. Ici, chaque tournure compte.
Vous voulez raconter la culture maison : un biographe vous aidera à faire créer un livre-repère, une biographie que vos équipes aimeront lire.


Chef d’entreprise, entrepreneur : viser l’impact
Particulier : résoudre vite, écrire mieux
Démarches en ligne, lettres, dossiers : l’écrivain public servira la crédibilité et la validité des informations.
Histoire de vie, mémoire familiale : le biographe transformera vos souvenirs en chapitres.
Visibilité web, personal branding (tribune, profil LinkedIn, réseaux sociaux) : recourez à l'agence ou au ghostwriting freelance.
Pour avancer utilement : Comment trouver son prête-plume
Des écritures et des temporalités selon les activités
On commence par poser le cadre : objectifs, publics, ton, style, architecture du site web, etc.. Ce premier temps aligne les deux acteurs et évite tout malentendu. Vient ensuite l’enquête : on rassemble les sources, on clarifie l’angle, on vérifie les preuves et on esquisse une prose à titre d'exemple (lexique, rythme, termes « à éviter ») pour garantir que la voix soit aussi juste que possible.
Côté pratique, on s’appuie sur des outils sobres (calendrier de production, référentiels, check-lists, bibliothèques de contenus), tout ce qui fait gagner du temps et entretient l’engagement.
Le métier de ghostwriter : méthode simple, résultats concrets
Profession biographe : la lenteur féconde
C'est ici que les entretiens tiennent la plus grande place (6 à 12, parfois plus). Certains projets nécessitent aussi de trier au sein des archives, ce qui suppose plusieurs jours de travail. Ensuite, viendra la structuration, la rédaction chapitre par chapitre, la validation, puis la fabrication physique du livre. C'est ici une relation faite d’écoute, de confiance et de rigueur, avant même que se lance le récit.
Écrivain public : une langue professionnelle et efficace
Le brief est généralement bref. Il donne lieu à une rédaction dans la foulée et une livraison rapide (souvent dans la journée). C'est là un service d’utilité immédiate ! Attention : veillez à vous assurer, dès le départ de la collaboration, de la forme du livrable et des modalités de révision. C'est, sans doute, la plus modeste des trois fonctions ici évoquées (on gagne mieux sa vie, naturellement, avec des projets complexes), mais écrire pour quelqu'un d'autre dans un français impeccable n'est jamais chose anodine.
Combien ça coûte ? Des prix et de la valeur
On manquerait de justesse en parlant d'euros sans évoquer la valeur. Ce que vous achetez, c’est du style (c'est-à-dire une longue pratique de la langue), du temps (un allègement de votre charge de travail), de la sérénité, une capacité à mieux communiquer et à réussir plus vite. Voici les fourchettes (larges) pour obtenir un ghostwriting efficace :
Post LinkedIn premium (ou autres réseaux) : entre 150 et 400 euros.
Article long (1 500–2 500 mots) avec un SEO travaillé : entre 200 et 450 euros.
Discours de conférence (5–10 minutes, contexte business) : 300 et 700 euros.
Livre professionnel de 150 à 200 pages en format A5 : entre 6 000 et 12 000 euros.
Ces prix oscillent avec l’expérience et la crédibilité du ghostwriter dans votre secteur, les délais de livraison et les détails du projet. Conseil : comparez et demandez un test sans engagement. C'est une base, me semble-t-il.


Vous souhaitez devenir ghostwriter ?
Voici la feuille de route :
Assurez d'abord au développement de vos compétences actuelles : storytelling, copywriting, etc.
Songez à suivre une formation pratique, puis une autre. Il convient d'itérer, de suivre des guides, de lire ce qui se fait.
Créer votre site web, votre blog, vos pages LinkedIn : montrez qui vous êtes, ce que vous écrivez, prouvez vos compétences. Communiquez par des posts courts, utiles, avec un ton net et un style reconnaissable.
Construire un portfolio avec, par exemple, trois articles piliers, deux discours, une page site. Que la démonstration soit simple et pro.
Tester des plateformes comme Fiver, Collective ou Malt. Observez leurs fonctionnements et définissez vos prix au regard de ce qui se fait.
Il est tout à fait possible de dégager l'équivalent d'un beau salaire pour peu que vous fassiez montre du soin attendu. Bien sûr, les revenus ne sont pas réguliers, et la recherche de clients parfois complexe. Cependant, charge à vous de développer l'expérience professionnelle qui fera naturellement venir à vous de nouveaux commanditaires !
Trois portraits pour « voir » la différence
Elle veut produire une série d’articles web, consolider sa communication, tenir une page LinkedIn fraîche et vivante. Elle choisit un ghostwriter freelance. La mission est cadrée, le style posé et la production démarre. Trois mois plus tard, des leads entrants, un réseau nourri, un site web propre et, accessoirement, un SEO en hausse (Google aime les signaux d'intérêts…). Elle a été bien inspirée de recourir à un Pack Plume de dirigeant !
A. Dirigeante pressée, agenda surchargé
B. Régulariser un trop-perçu de la CAF
Contexte. Léa reçoit un courrier lui signalant un trop-perçu à rembourser. La démarche administrative prévoit un recours gracieux accompagné d’un courrier explicatif, d’un formulaire en ligne et d’un lot de pièces justificatives. Elle craint d’oublier une information, de mal formuler les faits, et la charge mentale monte. Elle se rend sur le site de l'AEPF (Académie des Écrivains Publics de France).
En trente minutes, l'écrivain public clarifie la chronologie (changement d’adresse, nouveau contrat, période de temps partiel), vérifie chaque information auprès de Léa, liste les justificatifs et construit un courrier en trois volets.
C. Fêter les 80 ans de grand-père
Les enfants veulent un discours ou un livre souvenir. Ils vont embaucher (bien en amont...) un biographe et définir avec lui les contours du projet. La plateforme Malt propose d'intéressants profils. Avec une structuration professionnelle, étape par étape, il en ressortira un texte pensé pour créer de la fierté, de la mémoire et de la cohésion.
FAQ (aux réponses rapides !)


Le ghostwriter est-il un rédacteur web ?
Pas vraiment. Le rédacteur web publie souvent sous son nom (ou celui du média). Le ghostwriter écrit pour un client qui signe : c'est un autre pacte, une autre relation.
Puis-je confier un discours à un écrivain public ?
Oui, pour des discours familiaux ou des occasions personnelles. En revanche, pour un discours d’entreprise, une conférence, un pitch stratégique, choisissez plutôt un ghostwriter habitué aux enjeux business et marketing. Quelques conseils pour la rédaction d'un discours efficace.
Un biographe peut-il écrire un livre de business ?
Oui, si la demande est surtout narrative. Si vous souhaitez éditer un guide ou une tribune d’entrepreneur, le ghostwriter est, là aussi, plus indiqué.
Culture du ghostwriting : mots et références
Les mots ne sont pas neutres. Le vocabulaire évolue. Longtemps, on a parlé de nègre littéraire ou de nègre musical. Aujourd’hui, la plupart préfèrent parler de ghostwriter, de prête-plume (c'est mon cas), ou d'écriture fantôme, une évolution que l’Académie française observe et commente. La langue garde sa mémoire, son lexique, mais évolue avec les usages.
En fait, la collaboration éditoriale n’a rien de neuf. On songe à Alexandre Dumas et à Auguste Maquet (Le Comte de Monte-Cristo) ou à Gérard de Nerval. La frontière entre l'auteur et son fantôme n’est ni scandale ni incongruité : c’est un processus de création. Ni plus, ni moins. Avant d'être reconnu comme romancier à part entière, Patrick Rambaud a écrit pour d'autres. C'est aussi le cas de Dan Franck, de Paul Arène ou de Catherine Siguret. On a même retrouvé cette figure spectrale au cinéma, avec Roman Polanski et The Ghost Writer (d’après Robert Harris), où la plume d'un ancien premier ministre britannique (Adam Lang) interroge les coulisses d’un récit public.


Pour conclure (et vous orienter sans hésiter)
Le ghostwriter sert l’impact : il produit du contenu web nouveau, cohérent, porte un style, tient la cadence, et pense le marketing.
L’écrivain public sert l’utile : il aide à rédiger, à formuler, à clarifier.
Le biographe sert la mémoire : il crée une biographie belle et durable.